Emile SOLEIL
Chronologie
21 au 22 mars 2019 : Incendie volontaire dans le hameau du Boullard d'une maison des arrières grands parents
le 8 juillet 2023 : Emile, 2 ans et demi, disparait. Il était alors en vacance chez ses grands parents maternels dans leur résidence secondaire.
Où se trouvait la famille à ce moment là ?
Le grand père a déclaré qu'il chargeait sa voiture pour s'occuper de l'enclos des chevaux. La grand-mère se trouvait dans la cuisine.
17h15 : il est aperçu par deux voisins
18h00 : l'alerte est donnée à la gendarmerie

Dans les jours qui suivent, des battues sont organisées. De nombreux bénévoles se mobilisent pour prêter main-forte. Les chiens s'arrêtent un instant au niveau du lavoir, un lieu que le petit garçon affectionnait particulièrement pour y observer les lapins.

Le 30 mars 2024 : une promeneuse découvre un crâne et des dents à environ 1.7 km du hameau où l'enfant avait disparu. Des vêtements sont également trouvés à proximité. Des traces ADN n'appartenant pas à la famille d'Emile sont retrouvées sur les vêtements;
13 mars 2025 : saisie d'une jardinière
15 mars 2025 : suicide du prêtre
25 mars 2025 : Les grands-parents d'Émile, ainsi que deux de leurs enfants, ont été placés en garde à vue. L'objectif était de reconstituer précisément le déroulement de la journée de la disparition, de confronter les différents témoignages et de vérifier la cohérence des déclarations. Ces gardes à vue n'ont cependant permis aucune avancée significative.
Dans la nuit du 26 au 27 mars 2025 : les grands parents sont remis en liberté après 48h de garde à vue

Le profil particulier du grand père : Philippe Vedovini
Dans les années 1990, Philippe Vedovini exerce en tant qu’enseignant au sein de la communauté religieuse de Riaumont, un établissement controversé pour ses méthodes éducatives strictes et autoritaires. Depuis les années 1960, ce lieu accueille des enfants issus de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), dans un cadre présenté comme éducatif mais dénoncé par d’anciens pensionnaires comme un véritable lieu de redressement, marqué par les humiliations et les violences physiques.
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes depuis 2021 concernant des faits de maltraitance et d’agressions sexuelles impliquant des prêtres de cette communauté. À l’époque, Philippe Vedovini y portait le titre de "frère" et était chargé de faire respecter la discipline. Il a été décrit comme un homme brutal.
En 2018, il est placé sous le statut de témoin assisté. Des écoutes téléphoniques ont mis en évidence des violences présumées sur ses propres enfants : coups de poing, gifles, tirages de cheveux. Ces derniers auraient fait part de ces sévices.

Que s'est-il passé avec le prêtre ?
Le prêtre Claude Gilliot, âgé de 85 ans, s’est donné la mort après avoir été écarté de ses fonctions. C’est lui qui avait baptisé le petit Émile. Selon plusieurs sources, la famille du garçon n’aurait pas apprécié qu’il transmette une photo d’Émile à la presse, sans leur accord. Ils auraient alors fait pression pour que le prêtre soit mis à l’écart de l’Église.
Très attaché à son ministère, Claude Gilliot aurait mal vécu cette mise à l’écart. Il n’aurait pas supporté de perdre le rôle auquel il tenait profondément.
Un froid entre les parents d'Emile et les grands parents


Des tensions familiales autour des obsèques d'Émile
Les relations entre les parents d'Émile et ses grands-parents semblent s’être distendues, au point qu’ils ne s’appelleraient plus. Une divergence aurait surgi concernant le lieu de sépulture du petit garçon. Les grands-parents s’opposaient à ce qu’il soit inhumé au cimetière du Haut-Vernet. Finalement, le grand-père aurait obtenu gain de cause.
Lors des obsèques, les échanges entre les membres de la famille ont été très limités. Certains témoins ont jugé le comportement des grands-parents surprenant, voire déplacé : ils paraissaient inhabituellement joyeux, en décalage avec la solennité du moment.
Paradoxalement, après la garde à vue des grands-parents, les parents d’Émile se seraient rendus auprès d’Anne et Philippe ?
Les différentes thèses
La thèse de l'accident
Est-il possible qu'Emile marche la distance de 1.5 km sur un terrain escarpé. Des battus avaient été faites et rien n'avait été trouvé à l'endroit de la découverte des ossements. Le crâne semble être déposé. Les expertises indiquent que les ossements et vêtements retrouvés ont déposé peu de temps avant leur découverte.
La thèse d'un homicide involontaire et recel de cadavre
Le grand père avait parfois la main lourde, il pourrait être envisageable que le petit ne l'ayant pas écouté ce jour là, un coup serait parti qui se serait avéré mortel. Dans ce cas, il aurait fallu cacher le corps et la chapelle était un lieu propice. En effet les clés sont détenus par la famille. Une jardinière se trouvant sur les lieux a été saisi le 13 mars 2025. Les résultats cependant concernant cette jardinières n'auraient rien donné.
La thèse d'un homicide volontaire et recel de cadavre
Deux témoins indique que l'enfant le jour de la disparition se dirigeait vers le lavoir, qu'Emile appréciait en raison de la présence de lapins. Un chien renifleur s'arrête à ce lavoir. Il serait alors possible qu'Emile soit victime d'un enlèvement à ce niveau. Des habitants pensent qu'il ne peut pas s'agir d'un étranger au haut vernet car lorsqu'une voiture ne vient pas du village, celle ci est facilement repéré. Tout le monde se connait. Personne cependant n'a rien vu. Il semble que seul quelqu'un du village ait pu kidnappé Emile.
La thèse de la vengeance
Les parents d'Emile ont fait parti d'un groupement d'extrême droite : le bastion social (mouvement nationaliste identitaire). Le père a été arrêté pendant une manifestation, un individu d'origine maghrébine qui était avec sa compagne a été roué de coups par plusieurs militants. Il a été relaxé. S'est-il fait des ennemis ?

L'incendie de la maison des arrières grands parents
En 1967 des amis (dont l'arrière grand père maternel d'Emile) achètent pratiquement tout un village. Ils y passent leurs vacances et week-end et forment une SCI. Un incendie éclate ravageant trois maisons du hameau. Des « systèmes de mise à feu » avaient été découverts dans les ruines de ces maisons. Il s'agissait donc bien d'un incendie volontaire. Leurs convictions politiques très à droite étaient-elles visées ?
Les éléments troublants
Le témoignage du dernier témoin
Le dernier témoin ayant vu Emile descendre la rue indique que le grand-père le suivait.
Le jour de paques : la découverte a été faite au moment de Paques, la famille étant elle-même très croyante. Soit il s'agit d'une coincidence, soit la personne a voulu soulager la famille.
La présence d'un traumatisme
Le crâne présenterait une trace "d'un traumatisme facial violent "
Le corps a été déplacé
Les experts scientifiques ont affirmé que les vêtements et les ossements ont été transportés peu de temps avant leur découverte, ce qui démontre qu'il y a effectivement eu une intervention d'un tiers. Selon le procureur "le corps ne s'est pas décomposé dans les vêtements " "le corps n'est pas demeuré dans le même endroit et le même biotope, au cours du processus de décomposition, et il n'a pas été enfoui".
Le médaillon introuvable
Le jour de sa disparition, Émile portait un médaillon autour du cou. Un objet précieux, visible sur plusieurs photos. Et pourtant… il n’a jamais été retrouvé.